Accompagner le changement en douceur

  • Publié le 17 novembre 2017

Pourquoi se faire accompagné dans le changement?                             

Le changement est incessant et parfois perceptible et pourtant il nous semble parfois inaccessible. La raison pour cela c’est que lorsque nous abordons la question du changement, il s’agit souvent de passer consciemment d’un état à un autre, ou de développer une capacité ou une compétence et cela peut faire peur. Peur parce que l’on sait ce que l’on quitte mais l’on ne sait pas vers où l’on va, ce que l’on a à y gagner. On peut aussi avoir peur d’échouer dans la nouvelle configuration.

Tout être vivant et donc tout individu est en perpétuel changement. Ces changements sont parfois imperceptibles aux yeux de l’individu et pourtant ils sont bien là.

Le changement est donc inévitable et une personne ne se pose la question de changer que lorsqu’elle en ressent le besoin. Quelque chose dans sa vie personnelle ou professionnelle ne lui convient plus et donc elle souhaite changer quelque chose. Souvent elle ne sait pas quoi et surtout elle ne sait pas comment. On peut parler du passage d’un état présent à un état désiré.

C’est là qu’intervient l’accompagnateur, le coach, le thérapeute peu importe comment on le nomme. Il vient faciliter le changement de la personne qui le souhaite.

Le changement en douceur, comment?

Pour accompagner le changement, la personne doit être volontaire. Souvent des personnes bien intentionnées sont prêtes à donner les noms des personnes qui ont besoin de changer que cela soit en entreprise ou dans la vie personnelle. Mais si ces dernières ne sont pas conscientes du problème alors l’accompagnateur ne pourra pas faire son travail. « Moi ça va, c’est lui qui a un problème ! »

Le changement passe avant tout par une constatation que quelque chose ne va pas. Cela peut se trouver dans notre environnement, dans nos comportements, dans nos capacités ou dans nos compétences, peut-être que l’on n’est plus en phase avec nos valeurs, on dit parfois que l’on n’est pas aligné. Quelque chose qui fonctionnait avant n’est plus satisfaisant aujourd’hui, parce que l’on a changé justement mais sans s’en rendre compte. Ou bien encore parce que l’environnement a changé et qu’il faut s’adapter. Ce n’est que lorsque l’on sent ce déséquilibre entre ce qu’il se passe et ce que je fais, ou qui je suis, que l’on peut faire la démarche du changement conscient et accompagné, lorsque l’on ne se sent pas capable de le faire seul.

C’est là que le coach-thérapeute entre en jeu

Alors le facilitateur, l’accompagnant, va accueillir la personne dans la plus grande bienveillance et l’écouter de façon à tenter de comprendre ce qui l’empêche de mettre en place le changement désiré. Ecouter l’histoire qu’elle se raconte à elle-même. Et puis dans ce récit, l’intervenant va interrompre, questionner, recadrer (je pense au travail de Byron Katie qui part d’une affirmation pour syntaxiquement la faire évoluer) pour permettre une toute nouvelle perspective de la situation. 

Changer la perspective, changer une action, changer l’histoire qu’on se raconte, changer le contexte parfois. Changer une petite chose peut être le premier pas vers le changement que l’on souhaite.

La personne accompagnée repart avec une nouvelle histoire ou une nouvelle expérience à vivre et reviendra pour ajuster le tir si besoin, voir ce qui a changé concrètement, bien fonctionné moins bien fonctionné. Et l’accompagnant aura plus d’informations encore pour la guider vers le changement qu’elle souhaite, continuer de la rapprocher un peu plus. Pas forcément aller jusqu’à la ligne d’arrivée car si la personne est en bonne voie, elle peut finir le chemin seule ce qui lui donnera encore plus confiance à l’avenir dans ses capacités à changer par elle-même.