En coaching, l’une des premières questions que l’on va se poser et poser à son client c’est : qu’est-ce que la personne VEUT qu’elle n’arrive pas à obtenir ?
Parfois, et même souvent, ce n’est pas très clair pour la personne, sinon elle n’aurait peut-être pas besoin d’un coach. Il va donc y avoir tout un processus de clarification. Et avant même de clarifier l’objectif, la personne a souvent besoin de raconter son état présent. Qu’est-ce qui se passe pour elle en ce moment qui fait qu’elle fait appel à un coach ? C’est important de lui laisser cette espace tout en étant vigilant à ne pas se perdre dans son histoire, ne pas être hypnotisé, comme elle peut l’être, par ce qui lui arrive, sinon nous nous retrouvons enfermée avec elle. Par contre, ce moment est intéressant pour le coach d’observer l’état de la personne, ses filtres, et bien évidemment récolter sa vision du monde pour pouvoir par la suite s’appuyer sur ses positions. Les interventions de recadrages peuvent avoir lieu également très vite dans la conversation en s’assurant de maintenir la relation intacte, essentiel pour la suite.
Et puis il va s’agir de ramener la personne à ce qu’elle vient chercher dans ce coaching. Avec quoi veut-elle repartir ? John Grinder (le co-créateur de la PNL) en séance amenait littéralement son client à la porte en lui faisant saisir la poignée et lui disait : « dans une heure vous allez sortir de cette salle, avec quoi voulez-vous repartir, comment voulez-vous vous sentir à ce moment-là, au moment où vous saisirez cette poignée pour rentrer chez vous ? Cela permet à la personne de se projeter dans une heure, à l’issue de la séance et d’ouvrir cet espace dans son imagination, si ce n’est pas encore clair pour lui ou elle. Et surtout cela l’amène à quitter l’espace problème pour aller vers un espace solution.
Une fois que l’on sait ce que la personne veut obtenir, nous allons avoir besoin de savoir ce qu’il en empêche. A quel niveau se situe le problème ? Pour cela nous pouvons utiliser de façon conversationnelle ou physique (avec déplacement dans l’espace), les niveaux logiques de Robert DILTS. Est-ce au niveau du contexte, des actions, des capacités de la personne que le problème se situe. Est-ce une question de croyances limitantes, de valeurs, voire d’identité ou encore de sens ?
Et selon ce qui apparaît, nous allons mettre en place la stratégie d’accompagnement avec l’outil PNL approprié.
Toujours à partir de la situation actuelle du client, on peut également tracer une ligne directrice imaginaire au sol. Le client se place sur cette ligne et avance pour sentir ce qu’il ou elle peut rencontrer sur ce chemin, des obstacles mais aussi des ressources. Qu’est-ce qui est aujourd’hui à la conscience du client ou peut-être qui va émerger en ayant cette conversation avec un professionnel du coaching en PNL qui va mettre en exergue les observations de là où il se trouve et aider ainsi le client à avoir plus de perspectives sur une situation et surtout peut-être plus de choix.
« Nos clients viennent nous voir parce qu’ils ont souvent une carte mentale rigide » Stephen Gilligan, (psychothérapeute, un des premiers étudiants de Bandler et Grinder). Le rôle du coach va alors être de questionner, recadrer (donner une nouvelle perspective), faire office de miroir au client.
Et puis une fois qu’il aura accès à ce que son client veut et ce qu’il en empêche, il va avoir à sa disposition pléthore d’outils pour faire bouger cette carte mentale. Le coach choisira alors les méthodes appropriées pour le cas apporté par le client.
Dans quels types de situation peut-on utiliser la PNL en entreprise ?
« J’utilise la PNL pour tout sauf pour respirer » Robert DILTS, développeur PNL et également un des premiers étudiants de Bandler et Grinder.
Nous pouvons utiliser la PNL pour tout mais je vais donner un exemple pour illustrer un cas précis.
Caroline est DRH, elle manage, en transverse, des managers. Elle adore son métier de DRH et le fait très bien mais elle se voit proposer du coaching pour gagner en leadership. Elle avoue ne pas être à l’aise face aux autres managers qui sont principalement des hommes plus âgés qu’elle pour la plupart.
Que veut-elle ? Être plus à l’aise par exemple lorsqu’elle anime des réunions.
Qu’est-ce qui l’en empêche ? Le sentiment d’être jugée, de ne pas être à la hauteur. Elle perd ses moyens et se fait petite et écoute les réunions. Dans ce cas, le problème se situe au niveau du contexte (masculin essentiellement) sur lequel elle projette des croyances (« par rapport à eux, je ne suis pas capable, ce que j’ai à dire ne les intéresse pas ») qui inhibent ses actions. Elle sait avoir les capacités d’animer une réunion et elle sait que ces réunions sont utiles pour le bon fonctionnement de l’entreprise.
Dans cette situation, j’ai d’abord proposé à Caroline de faire une visualisation, de s’imaginer agir, dans la situation redoutée, à l’idéal pour elle. Cela me permet de voir si elle est déjà capable de s’imaginer le faire et de voir où cela bloque. Il est difficile de créer quelque chose, même une situation, si on n’arrive pas à l’imaginer.
Une fois qu’elle a pu s’imaginer, je l’accompagne dans la visualisation de la scène, toujours à l’idéal pour elle, en réveillant les éléments sensoriels pour créer les connexions synaptiques et impliquer la totalité de son système nerveux. A l’issue de cette expérience qui a duré une minute, elle se sent mieux et surtout elle sait que cela est possible ce qui n’était pas le cas avant. Cela la met dans une position plus aisée pour introduire un nouveau comportement. Cette visualisation peut être un très bon premier exercice pour maintenir un état ouvert à de nouvelles possibilités.
Ensuite je lui ai proposé d’ancrer un état ressource positif avec un geste. Très utilisé dans la prise de parole en public, l’ancrage de ressources est très utile dans ces situations identifiées.
Et puis, je l’ai ensuite guidée sur une technique qui s’appelle le Générateur de Nouveaux Comportements. En identifiant un mentor, ou une personne ressource pour la situation, et en entrant dans sa « peau » elle a pu vivre de l’intérieur les ressentis du mentor et se les approprier. Elle a modifié son ressenti face à la situation, ressenti qui en début de séance était bloquant.
A l’issue de la séance, Caroline, se sent beaucoup mieux mais rien n’a encore changé à l’extérieur. Il lui appartient de continuer ce travail de visualisation et d’ancrage et de l’amener partout où elle en a besoin. Elle se sent prête à, non plus affronter, mais rencontrer les managers pour une réunion qu’elle doit animer tout juste après notre séance.
Elle y amènera son sourire, son assurance, une nouvelle manière de relationner avec les managers. Et surtout, elle va y vivre une expérience émotionnelle correctrice. Parce qu’elle arrive avec un nouvel état, une nouvelle manière d’être. Ce qu’elle a créé dans cette réunion est nouveau pour elle et les retours des participants dans la réception de sa présentation et les interactions qui suivent lui apportent une nouvelle histoire à se raconter. Elle n’est plus la Caroline qui perd ses moyens et se fait toute petite. Elle est devenue la Caroline qui est écoutée, qui amène les managers à participer de façon active en réunion, qui peut vivre une réunion agréable et être satisfaite du résultat. Et cela l’amène plus proche du leadership qu’elle veut insuffler.
Tout cela en une séance. L’expérience de la PNL est souvent associée à quelque chose de « magique ». D’ailleurs le premier ouvrage sur le sujet s’appelle « La structure de la magie » de Richard Bandler et John Grinder. C’est aussi vraiment quelque chose qu’il faut vivre plutôt que de lire.
En tant que formatrice depuis 25 ans, Coach depuis 10, Maitre-praticien en PNL et Systémicienne, experte en PNL 3ème génération, je propose des formations courtes en PNL pour les coachs, consultants qui souhaitent enrichir leur pratique avec des outils simples et accessibles.
Je propose également des séances de coaching PNL pour professionnels et particuliers et de la supervision individuelle et collective pour les coachs.
Prochaines formations en présentiel à Paris
- les 15 et 16 Septembre 2022
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Leila El Gnaoui
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