La résilience est un terme qui a été importé en France par le psychiatre Boris Cyrulnik. Ce concept vient de « l’émerveillement » d’Amy Warner qui a travaillé avec des enfants hawaïens qui vivaient dans un contexte extrêmement violent d’où aucun d’entre eux n’auraient pas dû « s’en sortir » selon la logique pour reprendre les termes de Cyrulnik. Elle a pourtant constaté que 28% d’entre eux avaient appris à lire et à écrire sans école, avaient appris un métier, fondé un foyer etc.. Quand Amy Warner parlait avec ces jeunes gens qui auraient dû être « fracassés » par leur environnement et leurs expériences traumatiques, il n’en était rien en tout cas pour 28% d’entre eux.
La résilience est définie comme la capacité à surmonter les chocs traumatiques. Et l’être humain est très résilient, Boris Cyrulnik n’est certes pas le dernier psychiatre ou psychologue à le clamer.
L’Homme est donc ainsi câblé. Il est capable de surmonter des traumatismes incroyables. En tout cas certains pour sûr. Et donc cela voudrait dire pas pour d’autres ?
On entend beaucoup parler de résilience de nos jours, certainement parce qu’avec la fameuse « crise sanitaire » nous passons d’un monde où les choses semblaient relativement prévisibles à un monde où plus rien ne semble l’être, comme si nous cumulions les traumatismes au fur et à mesure que nous vivons cette crise sans précédent, de notre vivant en tout cas.
Beaucoup de personnes souffrent effectivement de cette crise du covid-19, de la maladie en tant que telle, souffrent d’avoir perdu trop tôt un être cher, souvent sans avoir pu lui dire adieu, souffrent de l’isolement exigé parfois par les confinements et autres conditions de télétravail par exemple. Beaucoup de souffrance à vivre donc dans la durée et ceci sans en voir la fin pour l’instant.
Alors résilience où es-tu ? En fait elle est là, NOUS sommes encore là. Et pour certains c’est plus difficile que pour d’autres, cela est certain et parfois à situation égale, si tant est que cela existe.
Certains vivent mieux la situation que d’autres, certains semblent plus résilients que d’autres. Pourquoi ?
Si la question est légitime, je pense qu’il n’y a pas de réponse simple à cette question car nous sommes tous différents. Si nous sommes tous capables de respirer, nous ne respirons pas tous de la même manière, ni n’avons les mêmes capacités respiratoires etc… Pourtant nous respirons tous.
Alors nous sommes tous résilients de façon différente.
Qu’est-ce qui peut nous aider à être plus résilient ?
La première chose c’est simplement de savoir que nous sommes résilients. Lorsque nous savons que nous avons la capacité à surmonter un traumatisme quel qu’il soit, alors il peut naître un espoir chez les personnes qui croyaient cela impossible.
La deuxième chose qui peut être très aidante, c’est de se remémorer des moments qui ont été difficiles et dont on a cru qu’on ne sortirait jamais de cette souffrance. Et se rendre compte ainsi que nous avons réussi à surmonter cela aussi. Cela peut être une rupture amoureuse, la perte d’un emploi, même la perte d’un être cher n’est pas aussi douloureuse qu’au premier jour. Nous cicatrisons comme le fait notre peau.
Et se poser la question : qu’avons-nous appris de ces expériences ? Qu’est-ce qui a changé en nous de façon bénéfique ?
Nietzsche disait « ce qui ne vous tue pas vous rend plus fort ». Non seulement c’est vrai mais nous avons découvert qu’en fait l’être humain comme tout être vivant a besoin de l’adversité pour se construire et vivre et même survivre. Une étude a montré que si l’on essayait de faire vivre des arbres dans un environnement sans stress pour eux, leurs racines ne se plantaient pas et ils tombaient. C’est intéressant, n’est-ce pas ? Vous allez me dire, mais je ne suis pas un arbre.
Certes, prenons donc l’exemple de la comédienne américaine Gwyneth Paltrow qui disait dans une interview qu’après avoir obtenu son oscar pour le meilleur rôle féminin dans « Shakespeare in Love », toutes les portes lui étaient ouvertes sans qu’elle n’ait à faire quoique ce que ce soit. Elle pouvait tout exiger et tout obtenir et que c’était devenu une expérience vide de sens. Elle s’en souvient comme d’une période où contrairement à ce que l’on pouvait penser, n’était pas épanouissante pour elle.
C’est intéressant, n’est-ce pas ? On peut peut-être mieux comprendre alors pourquoi certains qui semblent « tout avoir pour eux » peuvent être très malheureux.
Je ne suis pas particulièrement fan de l’idée que l’adversité nous fait du bien. Pourtant il semblerait que ce soit un processus auquel nous ne pouvons nous soustraire si nous acceptons de vivre cette vie.
Alors comment faire en sorte de ne pas se retrouver piéger par la douleur, la souffrance, les traumatismes, les revers… et faire preuve de résilience
Toutes les méthodes sont bonnes, en voici quelques-unes :
· Se dire que rien n’est une fatalité, oui tant qu’il y a de la vie il y a de l’espoir ! Et d’ailleurs ne dit-on pas non plus que l’espoir fait vivre ?
· Se positionner autrement face à la situation et se dire : Et si je vivais cette situation autrement. Pour être AVEC ce que je vis SANS le devenir.
· Se poser la question : Et ça ressemblera à quoi quand je serai sorti de cette situation ou si celle-ci s’améliorait ? Et visualiser la situation future. La visualisation fait appel à des éléments sensoriels qui permettent au cerveau de créer de nouvelles connections neuronales qui à force d’être sollicitées ainsi, vous seront plus facile d’accès.
· Et bien-sûr il y a toujours la possibilité de se faire accompagner lorsqu’on n’y arrive pas seul. Parfois, cela exige un accompagnement avec un professionnel de santé (médecin psychiatre, psychologue), parfois cela peut être avec un coach dit de vie, coach en développement personnel qui sait selon la situation, vous accompagner à appréhender les situations autrement.
Re-construire sa résilience c’est possible en coaching et en quelques séances, le coach peut vous apprendre à vous auto-réguler par la suite pour d’autres situations qui viendront à vous car la vie est ainsi faite.
J’accompagne les personnes qui le souhaitent dans ce genre de travail et je serai ravie de pouvoir vous aider dans ce sens si vous en ressentiez le besoin.
Mais j’espère néanmoins que vous saurez vous connecter à votre résilience et vous rendre compte à quel point le corps et l’esprit humains sont fabuleux de ressources qui ne demandent qu’à être exploitées !
2021 comme toutes les années à venir sera l’année de la résilience et bien plus encore !
Leila El Gnaoui
Coach en développement professionnel et personnel, praticienne en hypnose Ericksonienne et en changement génératif.